La grotte des rêves perdues
Pour le prix de visite d'une vraie grotte ornée, chaussé d'affreuses et lourdes lunettes 3D, j'ai été voir le film de Werner Herzog. Herzog n'est pas n'importe qui, un cinéaste de l'extrême qui m'avait naguère subjugué avec son Aguirre, son Fitzcarraldo, son Nosferatu. Le roi des tournages compliqués... Et voici qu'il s'attaquait à la merveilleuse grotte Chauvet et en relief s'il vous plait.
Autant le dire de suite, je ne suis pas un grand fan du cinéma 3D qui me semble surtout une arnaque pour justifier de très mauvais films, mais bon, je n'aurais sans doute jamais l'occasion de visiter la vraie grotte alors pourquoi pas ?
Le résultat est bluffant, le relief est formidable, les peintures sans doute plus belles que dans la réalité, données à voir dans un lent mouvement. S'il manque le parfum, l'atmosphère réelle de la cavité, la ballade se révèle enthousiasmante. La musique est parfois envahissante et les commentaires pas toujours très pertinent, mais Jean Clottes est assez discret et les interprétations chamaniques restent au second plan.
A voir sans hésitation.